Deux grandes grèves entrées dans l'histoire par André Moine (suite)...

Publié le par adolphine

Une deuxième grève se déroule de la fin octobre au début décembre pour l'obtention d'une prime de vie chère. Elle est marqué par la venue de Léon Jouhaux et par de nombreuses manifestations de rues très politisées où on chante :

"A bas les cognes, à bas la police
A bas les jaunes, à bas le Capital"

La grève est un nouvel échec. On peut en dégager quelques traits qui nous semblent significatifs.

- l'intransigeance et la force patronale, la dureté de la répression avec l'interdiction des manifestations, la condamnation de grévistes de 8 à 30 jours de prison, le licenciement de 150 militants.
- l'organisation d'une vaste solidarité autour de "soupes communistes" substantiellement soutenues par les métayers qui fournissent des denrées.
- des manifestations "terroristes" avec des attentats au revolver contre les jaunes.
- on voit apparaître un balancement et un heurt, qu'on retrouve dans toute l'histoire de Boucau-Tarnos, entre un réformisme capitulard et un courant révolutionnaire marqué d'étroitesse.

Cependant l'échec de 1920 n'affaiblit pas durablement le mouvement ouvrier et les luttes se poursuivent sous différentes formes. Notons une grève politique contre la guerre du Maroc en 1925, une grève perlée en 1928...


                                                                                                            à suivre...

Publié dans Conférences

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