Toujours à propos du bombardement de l'usine des Forges en 1917...

Publié le par adolphine

Rapport du 12 février du Commissaire de Police de Bayonne

"...Un obus a blessé 4 ouvriers qui travaillaient au Bessemer dont deux grièvement. Ce sont Peytrin Jean, blessé à l'abdomen par un éclat d'obus (état grave) et de Dupouy Auguste, fracture à la cuisse droite, tous deux ont été transportés à l'hôpital militaire de Bayonne.

... A l'heure où j'écris ces lignes, ayant fait prendre des nouvelles des blessés transportés à l'hôpital militaire, j'apprend que l'un d'eux, le malheureux Dupouy a succombé dix minutes après l'opération de l'amputation de la jambe droite, qu'on avait du lui pratiquer, dans l'espoir de le sauver.

Je crois devoir ajouter qu'aussitôt la nouvelle connue, celle-ci a jeté un certain émoi parmi la population des deux villes de Bayonne et surtout de Boucau.


Télégramme du Sous-Préfet au Préfet le 13 février 1917

Monsieur Camou commissaire spécial de retour du Boucau m'apprend :

- qu'aucune défection ne s'est produite parmi les ouvriers français ou étrangers et que le travail se poursuit dans des conditions normales.
- que l'obus non éclaté n'était pas encore enlevé à 11h45
- que des propos ont été tenu à Bayonne hier midi, signalant que d'après une communication interceptée de TSF des obus devraient être envoyés dans la soirée sur les Forges de l'Adour

Le Parquet a ouvert une enquête sur ces bruits.


Nouveau télégramme du 13 février 1917

Etat ouvrier Pétrin continu être grave
Victime décédée Dupouy est originaire d'Angoumé landes où habite sa famille.


Noms et prénoms des victimes

Dupouy Jean Auguste demeurant à Tarnos Landes
Peytrain Jean demeurant au Boucau
Baudonne François Xavier de Boucau blessé pied
Lagardère Jean de Tarnos blessures corps et bras

L'un des ouvriers gravement blessé est décédé ce matin 14 février. Les obsèques auront lieu vendredi 16 février à 9h.
Le Préfet des Basses Pyrénées assista aux obsèques de Jean Peytrain.
Les victimes recevront la médaille d'or des actes de courage et de dévouement, qui seront remises aux familles après les hostilités. Baudonne et Lagardère recevront la médaille d'argent de 2ème classe des actes de courage et de dévouement.


Je remercie Jean-Pierre Cazaux pour le prêt de ses archives qui ont permis de publier cet article...

Publié dans Histoire

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