Quelques militants syndicaux et politiques issus des Forges de l'Adour (suite)...

Publié le par adolphine

Jean-Pierre GOOSSENS 

Né à Boucau (Basses-Pyrénées) le 19 janvier 1890. 
  
Fils d'un ouvrier des fours à coke, Jean-Pierre Goossens entra comme apprenti aux Forges de l'Adour et devint un ouvrier spécialiste chaudronnier-tourneur ; en 1912 il adhéra au Parti socialiste et au syndicat des ouvriers métallurgistes de Boucau.

Mobilisé jusqu'en 1916 dans l'artillerie puis affecté aux Forges, ensuite à la pyrotechnie de Bourges (Cher), il rejoignait les " minoritaires ". 

De nouveau aux Forges de l'Adour en 1919, il fut renvoyé pour sa participation aux grèves de mai et d'octobre-décembre 1920 ; il alla travailler alors dans une entreprise d'équipement sanitaire. 

Il adhéra au Parti communiste en 1921, à la C.G.T.U. en 1923. Au mois de décembre de la même année, à la faveur d'une élection complémentaire, où il était candidat communiste, il entra au conseil municipal de Tarnos (Landes) ; il y siégea jusqu'en 1939. Il fut suspendu de ses fonctions par décret du 19 octobre 1939 (signature du pacte germano-soviétique). Passé en zone libre, il participa aux mouvements de résistance.

Après la guerre, J.-P. Goossens fut de nouveau conseiller municipal de Tarnos (1944-1971).
 
SOURCES : L'Étincelle. -- Interview de J.-P. Goossens, novembre 1974.- Remerciements JP Cazaux pour le prêt de ses archives.



François ALBOR 

Né le 9 avril 1911 à Bayonne (Basses-Pyrénées) ; tué au combat le 17 août 1944 à Saint-Jean-de-Thurac (Lot-et-Garonne).
  

Ouvrier aux Forges de l'Adour et membre du " syndicat des ouvriers métallurgistes de Boucau " (C.G.T.U.), François Albor fut renvoyé lors de la dépression de 1933-1934 ; il alla travailler alors dans les Landes sur un chantier de bois et entra à la Compagnie des chemins de fer du Midi. Il épousa la fille de Léon Besse.

Il adhéra au P.C.F. en 1935 et fut candidat aux élections pour le conseil général dans le canton de Sabres (Landes) en 1937 ; il recueillit 77 voix.

Cantonnier à la S.N.C.F., il participa dans ce cadre, pendant l'Occupation, aux mouvements de résistance. Arrêté le 17 juin 1941, il fut interné à la maison central d'Eysses à Villeneuve-sur-Lot (Lot-et-Garonne). Délivré par le maquis (groupe Dollet) dans la nuit du 19 au 20 juillet 1944, il s'engagea immédiatement dans ce groupe et prit part aux combats de la libération d'Agen au cours desquels il fut mortellement blessé et achevé par les miliciens.

Il s'était remarié le 14 novembre 1939 à Labouheyre (Landes).

SOURCES : Arch. Dép. Landes, 3 M 505 à 512. -- L'Etincelle.-- Secrétariat d'État des Anciens combattants et victimes de guerre. Remerciements JP Cazaux pour le prêt de ses archives.

Publié dans Histoire

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