La fermeture des Forges de l'Adour vue par la Compagnie (suite)...

Publié le par adolphine

Conférence de Presse du 6 juin 1963 sur la Conversion de l'usine du Boucau (Forges de l'Adour) - suite...

 

 

L'infrastructure administrative


Pour entreprendre notre besogne de prospection auprès des entreprises extérieures susceptibles de s'implanter au Boucau, il fallait établir la liste des facilités que pourraient leur offrir les autorités locales, nationales et supranationales.

Les premiers pourparlers se sont engagés avec l'Etat pour définir le cadre général dans lequel se dérouleraient les opérations de convertion, c'est à dire les engagements que prendraient, en ce domaine, d'une part les Pouvoirs Publics et, d'autre part, notre Compagnie.

Nous avons signalé que c'est dès le mois de décembre 1961 que la mise au point de ce cadre a été entamée entre les Pouvoirs Publics et notre Compagnie.

L'accord a pratiquement été réalisé très rapidement dans ses lignes générales. Un certain nombre de nécessités administratives n'ont permis de signer le protocole qu'en octobre 1962, mais son utilisation pratique n'en a pas été retardée pour autant.

Les engagements des Pouvoirs Publics consistent essentiellement à assurer aux entreprises, qui accepteront à la fois de s'implanter au Boucau et de recruter leur personnel parmi les travailleurs de notre usine, les avantages entrant dans la ligne classique des primes d'équipement, des prêts et de certaines exonérations fiscales.

D'un autre côté, notre Compagnie a défini les conditions dans lesquelles elle supportera les pertes d'exploitation de l'usine dans la période précédant la fermeture. Mais au-delà de ces stipulations elles-mêmes, cette convention affirme une intention commune de coopération en vue d'un but défini, et nous pouvons dire que notre collaboration avec la Direction de l'Expansion Industrielle - qui est en la matière le chef de file des administrations publiques - s'est révélée constamment à la fois confiante et efficace.

Parallèlement à ces pourparlers, s'engageaient des conversations conjointement avec l'Etat français et la Haute Autorité de la C.E.C.A. pour que soit accordé à notre personnel le bénéfice des dispositions du traité de la C.E.C.A. prévu pour des opérations de ce genre.

Ces clauses prévoient la possibilité pour l'Etat français et la C.E.C.A. de prendre en charge, chacun par moitié, les traitements du personnel pendant une durée d'un an entre l'arrêt de leur activité dans notre entreprise et leur réembauchage, et d'assurer, si nécessaire, la formation professionnelle de ce personnel vers de nouveaux métiers.

Précisons que ces clauses n'ont pas encore été amenées à jouer, car tout notre personnel est encore au travail chez nous, mais qu'elles constituent une assurance précieuse pour le moment où commenceront les opérations d'arrêt et de transfert.

La collaboration de la C.E.C.A. ne se limite d'ailleurs pas strictement à cet accord, elle a accepté en particulier de prendre en charge certains frais d'étude nécessités par l'implantation d'industries nouvelles...


                                                               à suivre...



Publié dans Histoire

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